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Le Figaro

Le dollar recule, entraîné par la détente des taux américains

Le dollar continue de reculer mardi, ne résistant pas à la dynamique baissière des taux d'intérêt américains, alors que l'hypothèse d'un changement à la tête de la Réserve fédérale (Fed) inquiète. Vers 18H55 GMT, le billet vert cédait 0,46% à l'euro, à 1,1747 dollar, et perdait 0,25% face à la livre, à 1,3526 dollar. Depuis début juillet, et «jusqu'à la semaine dernière, le dollar a été corrigé à la hausse », rappelle auprès de l'AFP Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex. La devise américaine avait repris des couleurs après quasiment six mois de glissade provoquée par la politique protectionniste du président américain Donald Trump et ses nombreux revirements. Désormais, «cette correction est terminée» et en l'absence de données économiques d'ampleur, «les taux d'intérêt aident à expliquer ce qu'il se passe», juge Marc Chandler. Alors que le rendement de l'emprunt à dix ans atteignait 4,45% à la clôture jeudi, il évoluait autour de 4,33% mardi vers 18H45 GMT. Le deux ans passait lui de 3,90% à 3,82%. Publicité Attaques contre Powell Une baisse des taux est de nature à rendre une monnaie moins attractive aux yeux des cambistes. De plus, «le marché commence à intégrer un éventuel changement de ton au sein de la Fed», voire un «éventuel remplacement» de M. Powell, souligne Stephen Innes, de SPI AM. «Dans un tel scénario, les baisses de taux seraient encouragées politiquement et l'indépendance institutionnelle remise en question», déplore l'analyste. Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a estimé mardi qu'il n'y avait aucune raison pour une démission dans l'immédiat du président de la banque centrale américaine Jerome Powell. Mais M. Powell fait l'objet ces dernières semaines d'attaques répétées, notamment de la part du président américain Donald Trump. «Ce type est un imbécile qui ne fait que maintenir les taux à un niveau trop élevé», a de nouveau attaqué mardi Donald Trump, depuis la Maison Blanche, «et il le fait probablement pour des raisons politiques». Le président américain a menacé la semaine dernière de licencier M. Powell, avant de sembler finalement y renoncer.